Je suis de retour avec une revue sur un roman que je viens de terminer. Il s'agit de "Gagner la guerre" de Jean-Philippe Jaworski. C'est un roman de fantasy, comme je les aime, mais le côté fantastique apparaît assez tard dans le livre, pour se dévoiler doucement, mais sûrement.

En quelques mots, c'est l'histoire d'un meurtrier, Benvenuto Gesufal, sbire du Podestat de Ciudalia, qui reçoit la mission expresse de liquider un futur potentiel concurrent du dirigeant actuel. Bien évidemment, les choses ne se passent pas véritablement comme prévu et la situation tourne rapidement au vinaigre pour notre protagoniste. S'en suivent de folles aventures qui vous donneront envie de lire encore et encore cette grosse brique. Et je m'arrête là, je ne veux pas vous spoiler.

Au départ, je dois reconnaitre que la quatrième de couverture ne m'avait pas donné envie de le lire, je ne suis pas fan des histoires de guerre et je trouvais même le thème inintéressant (en ce qui me concerne, of course). Puis, j'ai lu les avis et commentaire sur divers sites et je me suis dit ok, c'est fait pour moi.

Et j'ai bien fait de le commander au Père Noël parce que je dois avouer que j'ai beaucoup apprécié cette lecture, même si au premier abord, ses 980 pages m'ont un peu fait peur... Mais l'écriture de Jaworski est très agréable, plein de détails. Il y a vraiment énormément de détails! Chaque scène est expliquée dans son entièreté, chaque décor est détaillé jusque dans les moindres recoins, vous pouvez réellement vous imaginer la pièce ou l'endroit dans lequel se trouve le protagoniste.

Ce qui explique du coup, la taille du livre. Si vous aimez les histoires pleine de descriptions, ce livre est donc fait pour vous.

Le personnage principal est également admirablement représenté. Certes, c'est un affreux personnage, mais on fini par s'attacher à lui, par le soutenir, et par espérer qu'il ne lui arrive rien.

Ce livre est une succession de rebondissements, d'aventures. Même lorsque l'on pense qu'il ne se passe rien, il y a toujours quelque chose qui se trame en arrière-plan. En d'autres mots, on va de surprises en surprises, on ne s'ennuie absolument pas. Le tout, sans qu'on ne se doute de la façon dont les éléments vont se terminer pour le protagoniste.

Nous sommes également face à des personnages très malins, rusés, qui font de la tactique un véritable jeu dans lequel ils excellent. J'ai été vraiment subjuguée par la réflexion poussée à l’extrême quant aux décisions militaires et politiques. Ce livre, c'est un peu une immense partie d'échec qui se joue sur près de 1000 pages.

Il y a juste une petite chose qui m'a quelque peu chiffonnée, c'est la fin. Et là, je vais vous spoiler, mais à moitié, attention. J'ai eu un peu de mal en ce qui concerne la fin. Mais ce n'est pas parce que la fin est nulle ou mal écrite, mais parce que je m'attendais vraiment à un énième rebondissement de la part de Benvenuto. Dans un sens, on ne s'y attend absolument pas, ce qui est plutôt positif, mais j'aurais tellement aimé une dernière pirouette.

Cela dit, la fin est ouverte, donc on peut s'imaginer plein de choses, et j'ai préféré me dire qu'il avait une fois de plus été plus malin que les autres !

Malgré tout, j'ai vraiment aimé ce livre. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, et je vous le recommande vraiment si vous aimez ce type de romans. Attention, je tiens à vous mettre en garde, mais vous allez vous attacher à un véritable salaud. Et rien que pour ça, Jaworski a bien réussi son coup ;-)